mardi 22 avril 2008

Hookers guide panajachel vous dit au revoir.

C'est fait ou presque. Le périple se termine. Dans les prochains jours je savourerai mes derniers moments en Équateur et ensuite la route m'attend vers Lima, l'avion vers NY, le train vers Montréal. Faut dire que je suis pas particulièrement enthousiaste de parcourir le Pérou et ses paysages de sable désolants.

Je déteste les retours de voyage. Toujours ce vertige face au connu. Au moins cette année je reviens pour voir la parade de la coupe Stanley. Car, je vous le dit, entre les statues à la Virgen del Quinche, de Guadalupe et la Virgen del Rosario, je me suis agenouillé devant la Sainte-Flanelle. "Tout va bien aller" qu'elle m'a dit. Je lui ai demandé le CH en 16 mais elle a dit que ce serait difficile. Et comme elle n'a pas voulu me donner de chiffre j'ai compris que ça voulait dire la 25ième en 16 mais comme le CH en a déjà perdu 3 ça doit vouloir dire en 19.

Sophie, une amie qui était au Pérou cette année a écrit une citation fort intéressante sur son blog: "Certains pensent qu’ils font un voyage, en fait, c’est le voyage qui vous fait ou vous défait."

Fort vrai. Et ce voyage ce fut aussi un peu l'histoire de ce blog, que certains de vous semblent avoir suivi. Ça me fait vraiment chaud au coeur de savoir que, dans le dernier mois, même si j'ai peu écrit, vous avez été plus de 150 à visiter ces pages.

Ok, certains se sont perdus sur le world wide web. Ainsi, des utilisateurs de google ont tapés "blog lutteurs gays" et ont pu en apprendre sur Maximo, un héros contemporain mexicain. Ceux qui ont cherché "hookers guide panajachel", "zoo phile" ou "takouma ward" (!!!) ont aussi pu tomber sur philauloin.

Mais en y regardant de plus prêt j'ai appris que vous avez été très fidels. 63 d'entre vous ont tenté d'avoir de mes nouvelles plus de 25 fois. Plus inquiétant, 19 d'entre vous avez visité ce site plus de 100 fois depuis mon départ. 100 fois, à partir du même ordinateur. J'espère que vous êtes des amis ou de la famille sinon il y a des psychopates qui épient ma vie.

C'est donc un gros merci que je vous envoie. J'ai bien saluer Rémi dans un message précédent. Je me dois de saluer Danielle aussi, avec qui j'ai voyagé les 4 derniers mois. Mais finalement, je vous salue aussi, vous qui m'avez suivi. Ça me fera plaisir de prendre de vos nouvelles cet été, ou de décrire l'enfer-paradis d'un bateau brésilien surchargé.

Et ce blog a été plutôt inconstant. Certains textes bien ordinaires et d'autres que j'aime relire. Car, des 30 messages que j'ai écrit depuis mon départ, celui de l'ayahuasca demeure mon préféré.

Et ce que j'ai omis de vous dire sur l'ayahuasca c'est que ça rend le sens de l'odorat beaucoup plus puissant, et ce, pour des jours. Et c'est aussi le sens qui fait appel à la mémoire, et donc aux souvenirs.

Et ces derniers 8 mois en furent d'odeurs. Odeur de vomit à la Nouvelle-Orléans, encens dans une église catholique au coeur du Chiapas zapatiste, odeur de carré aux dates en plein coeur du Guatemala, l'odeur distinctive du propre, d'un centre d'achat ultra-moderne du Panama ou encore de ce tabac que certains soufflent dans leur nez en Amazonie. Mais aussi, l'odeur du chez-soi à La Paz ou Danielle et moi nous sommes installés, entre 2 visites pour aller sentir l'odeur de la misère à Potosi ou celle de la mer.

Et maintenant, retour au Québec. Mais qu'est-ce que ça sent? Ça sent la coupe.

Pour de vrai, je serai à Montréal samedi le 3 mai et devrais faire un party autour du 9 mai. Je vous tiens informé. En tout cas, si vous êtes pas des maniacs qui épient mon voyage 100 fois en 8 mois vous êtes invités. À pis, ok, les 19 maniacs aussi vous pouvez venir.

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vendredi 11 avril 2008

La société des loisirs... pour quelques jours encore


Après avoir quitté la Bolivie pour un long, très long parcours en bus vers l'Équateur la vie s'est à toute fin pratique arrêtée. La veille de notre départ notre propriétaire nous a expliqué pourquoi il ne recevait que des locataires étrangers: les Boliviens, ces catholiques, sont des ivrognes. Le lendemain, un panneau sur notre balcon indiquait la création d'une église évangelique...

Depuis notre arrivée en Équateur, on a rien fait. Des vacances dans les vacances. Danielle et moi sommes sur une plage, à doser nos coups de soleil et apprendre à faire du surf. Il faut dire que nous sommes physiquement en Équateur. Notre peau y est et une partie d'une dent de Danielle y restera. Le surf aura eu raison d'une de ses molaires...
Mais mentalement nous sommes déjà un peu de retour. Entre la recherche d'appart (dans mon cas), de jobs, de bourses, de papiers pour demander un visa, mes préocupations sont davantage au Québec que sur la plage. L'appart il est trouvé: direction marché Jean-Talon, au 2ième d'une boulangerie italienne. La job aussi, si on veut. Retour à l`usine 9 heures après mon retour à Montréal. Faute de mieux...

Mais il y a quelque chose d'un peu malsain à être sur internet en gougounes en se frottant les chevilles pour enlever du sable. Internet devrait être permis sur la plage mais juste pour voir les scores du hockey. Au fait, on a supplié les tenanciers du faux-vrai pub irlandais local à nous trouver un poste pour écouter la sainte-flanelle. Peine perdue. Mais il y avait des tirs de tracteurs sur un autre poste.

En fait, en cette fin de voyage, c'est à dire après 34 semaines de "sabbatique" j'ai touché à la fameuse "société des loisirs". Ce qui me trouble c'est que 34 semaines de vacances ce sera peut-être la quantité de congé que j'aurai obtenu après 17 ans de travail... Et dire que Lucien Bouchard dit que les Québécois ne travaillent pas assez.

Bon, une autre semaine de plage nous attend. Question de me faire des souvenirs à méditer à 4h du matin à l'usine.



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