vendredi 27 février 2009

La France des régions


Ça y est, mon deuxième "semestre" comme on dit en France, est débuté. Cette fois je deviens Français, au moins j'essaie. J'ai réalisé hier que j'avais vraiment eu la bougeotte lors de mon premier "semestre". Je suis allé 2 fois en Espagne, 2 fois en Italie ainsi qu'en Autriche et en Hongrie. Là, je me concentre sur mon pays d'accueil: aujourd'hui présentation du Carnaval de Dunkerque et de la pétanque!

L'an dernier j'écrivais: "Je suis un fan du Carnaval. Pas seulement du Carnaval de Québec (même si je ne manque jamais une parade de la Haute-Ville). Il y a 2 ans je vous ai entretenu du Carnaval dans la jungle équatorienne. Je reviens maintenant du Carnaval de Oruro, probablement un des plus importants au monde. Ok, Rémi est à Rio mais Danielita et moi avons connu un carnaval sans doute tout aussi torride, malgré le froid..."

Je suis toujours aussi un fan du Carnaval. Mais cette fois, je suis allé avec Maxime, Andrée-Anne et Marjorie, une collègue de Maxime, au Carnaval de Dunkerque. Dunkerque est une ville côtière, 3e port de France, situé près de Calais, donc en face de l'Angleterre. C'est aussi le lieu du plus important Carnaval en France.
Ok, là je vous en prie, regardez absolument ce reportage de TF1 et ce film de Marjorie. Vous comprendrez la folie complète de la chose.

Pour mettre les choses au clair, voici la mise en garde sur le site web de la ville:
"On n'est pas spectateur au carnaval de Dunkerque puisqu'il n'est pas un "spectacle".

On devient très vite acteur parmi des milliers d'autres acteurs : par un air de musique reconnu, par des amis rencontrés, par l'interpellation anonyme de carnavaleux chaleureux ou par l'intrigue personnalisée d'une relation déguisée et donc momentanément inconnue…

Chacun choisit sa voie pour accéder à la joie collective. "

En fait, c'est un peu ce qui m'avait ravi et déçu du Carnaval de Oruro en Bolivie. C'est un spectacle incroyable, tout à fait magnifique. Mais c'est un spectacle, que l'on regarde en se gavant de bière du haut d'un estrade acheté à fort prix.

Comparons le site web du Carnaval de Dunkerque et celui de Québec. Sur la page du "Carnaval de Québec en collaboration avec Loto-Québec" on y trouve les logos de Desjardins, d'Hydro-Québec, du Hilton, du Château-Laurier, de la SAQ, de Telus et de Métro. Sans oublier le très familial M. Christie détenu par Philip Morris sous le pseudonyme Altria. Vous direz que ça coûte cher un Carnaval, que ça doit attirer des touristes, faire des entrées d'argent pour la Ville. Vous avez raison.

Mais est-ce que cela veut dire que Dunkerque a tort?

À Dunkerque, il n'y a aucun commanditaire. Aucune marque de bière encouragée par les autorités. En fait, il n'y a pas d'autorité. Aucun produit dérivé. Aucune présence policière, aucune toilette chimique. Et aucun spectateur. Car, tout repose sur l'initiative personnelle, comme celle des pompiers qui offrent leur caserne pour un méga-party. Inutile de vous décrire toute les activités et l'émotion. Le vidéo de Marjorie est très fidèle au caractère de la chose. Notez que je ne me déguise pas normalement en femme, ce n'est que la folie du Carnaval. Je ne mets un clet'che de femme qu'au Carnaval de Dunkerque. Promis.

Tout ça pour dire que ça a probablement été le meilleur Carnaval de ma vie. Je n'ai pas l'endurance de le faire pendant des mois comme à Dunkerque (le Bal du Chat Noir commence le 31 janvier et le Bal du Printemps se termine le 14 mars). Un clin d'oeil au Carnaval en Équateur, ces paroles de chanson:
"La fumée de nos usines
Nous rend tous tuberculeux
On s'en fout on a bonne mine
On est des Carnavaleux".

La pétanque? Je suis un champion. J'ai gagné avec brio mon premier match. La chance du débutant. Avouez que le coach a vraiment l'air d'un pro!

-Sur la première photo, Mathieu qui nous hébergeait grâce à couchsurfing. Voici le blog de son père, un marin croate converti à la joie du carnaval.

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mardi 17 février 2009

Petite et grande misère de l'Italie ou la politique du kébab



J'adore l'Italie, et encore plus la ville de Naples. J'y suis présentement. J'éprouve un espèce de magnétisme inexplicable pour cette ville de poubelles, de crimes et de scooters. Il y a deux jours je suis passé à Florence. En coup de vent. J'ai du lever les yeux maximum 3 fois pour regarder le campanile de Giotto, que des touristes du monde entier parcourant des milliers de kilomètres viennent admirer. Je l'ai déjà vu me suis-je dit, en me faisant acroire que je me sentais coupable. A Naples, j'ai marché toute la journée. J'ai réussi à prendre un coup de soleil en pleine face (absolument impensable à Paris...) et des mégas ampoules aux pieds. Mais, décrire l'Italie comme ça serait un mensonge: ce pays me déprime aussi profondément.

La deuxième guerre mondiale est terminée depuis plus de 64 ans. C'est pas mal long mais en Italie (et je crois en Europe en général) le souvenir est encore frais. Mais, contrairement à l'Allemagne, l'Italie peine à faire son mea-culpa. On connait comment les Allemands sont prompts à s'excuser de leur passé. Dans une espèce d'auberge sandiniste au Nicaragua, on parle de politique avec des Israéliens. Rémi et moi sommes ahuris du fait que, sur bien des aspects, nous connaissons la géopolitique de leur coin de pays beaucoup mieux qu'eux. C'est un autre sujet... Une nouvelle touriste arrive. Tout le monde se présente, y compris ladite nouvelle touriste, une allemande. Et là, malicieusement, une des israéliennes dit quelque chose comme: "En parlant du loup". L'Allemande comprend le sens et se met à se répandre en excuses à propos de la Shoah. Ses grands-parents étaient peut-etre meme pas nés à l'époque.

Ce scénario est inimaginable pour les Italiens. Prenons un des pires exemples: Forza Nuova. Forza Nuova est un mouvement néofasciste présent dans toutes les régions du pays. Il a ouvertement pignon sur rue dans plusieurs dizaines de villes. Forza Nuova ce sont les jeunes racistes zélés issues des mouvements boneheads. Un des fondateurs, recherché par la police italienne pour un attentat terroriste ayant fait 85 morts et 200 blessés, s'est exilé en Angleterre, qui refuse son extradition. Lors de son retour en Italie en 1999, il est accueilli à l'aéroport par des députés et sénateurs de Forza Italia, le parti de Berlusconi.

Dans les dernières années Forza Nuova a été lié à la députée Alessandra... Mussolini. Elue pour la première fois en 1992, la petite-fille du Duce a été tour à tour rééelue. Elle a récemment siégé au Parlement européen ou elle participa notamment à la délégation du Mashrek, une délégation de l'Union européenne pour les relations avec le Liban, l'Irak, le Koweit et ... Israel. Avouez que, contrairement au reste du blabla de l'Union européenne, là il doit y avoir un peu de flamèches dans les discussions de salon. Elle est toujours députée en Italie, dans le nouveau parti de Berlusconi, absurdement nommé "Le peuple de la liberté".

Ce n'est que la pointe de l'iceberg mais, élue au Parlement européen avec plus de 133 000 voix, on voit poindre un pays encore largement raciste.

Mais, parmi toutes les histoires de kebab en Italie, il faut en distinguer deux dans les dernières semaines. A la fin janvier, le maire de la ville de Lucca en Toscane a interdit l'ouverture de nouveaux restaurants de kebab dans le centre historique. Est-ce du racisme ou la protection du patrimoine culinaire de la ville? Bien des villes d'Italie interdisent déjà les McDonalds, n'est-il pas juste d'interdire les kebabs qui prolifèrent partout en Europe au point ou il est pratiquement impossible de se nourrir de crèpes sur la rue de la Huchette à Paris et parfaitement impossible de manger de la cuisine hongroise sur le pouce à Budapest. Les kebabs sont partout. Mais, à Rome ça va un peu moins bien.

Il y a 2 jours, un groupe d'une vingtaines de personnes masquées est entré dans un kebab pakistanais de Rome en criant "Vi ammaziamo" (On vous massacre). Les cibles: des Roumains qui mangeaient un kebab. 24 heures plus tot deux émigrants roumains avaient agressés des jeunes italiens dans le meme quartier. Un peu avant l'attaque, une manifestation de Forza Nuova avec une banderole: "Per voi bestie nessuna pietà" (Pour vous, animaux, aucune pitié)

La position du gouvernement: déporter 800 000 immigrants irréguliers et forcer les médecins à dénoncer leurs patients privés de documents. Et, en meme temps, forcer les tziganes, qui vivent en Europe depuis des siècles, à etre identifiés et recensés. Les enfants aussi, par la force s'il le faut.

Hier, à la télévision, Gad Lerner, juif né au Liban, (un animateur d'une des meilleures émissions qu'il m'a été donné de voir) parle pour la minorité antiraciste: "Des trains blindés pour déporter 800 000 personnes aux frontières, ça donne froid dans le dos."

P.S. Mussolini petite-fille est membre honoraire de la Croix-Rouge italienne. La Croix-Rouge italienne est chargée du recensement forcé des tziganes. Déprimant que je disais.

P.S. Je suis un fan fini des kebabs. Aussi, les Italiens sont un peu moins jaloux que la pizza se soit répandue partout dans le monde, jusqu'aux kurdes patriotiques de Pizza Welat.

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samedi 14 février 2009

Liberta, grido il tuo nome!


Apres avoir chialé contre Iron Man sous-titré hongrois, je n'ai pu résister à l'envie de connaître cette langue. Car, jusqu'à maintenant, mes voyages en Europe m'ont amené à la recherche de la langue perdue. Car après le basque (qui bat des records de difficulté) et le sympatique catalan, je me suis attaqué au hongrois et à la surprenament belle Budapest.

Vous savez le hongrois ne fait pas partie des langues indo-européennes (comme pratiquement toutes les langues d'Europe, jusqu'aux langues parlées en Afghanistan, au Nepal, etc) mais bien des langues finno-ougriennes comme le finlandais et aussi les très connues langues caréliennes, live (parlée par 43 personnes dont 8 la parlant comme langue maternelle) et oudmourtes. Aussi bien dire que le hongrois ne ressemble à rien pantoute. Et, là, je le jure, c'est vraiment la première fois que je ne connais aucun mot d'une langue. L'allemand, j'apprenais vite. Je réussissais à demander quelques affaires, le basque, je pouvais me rabattre sur l'espagnol mais le hongrois vraiment là, blocage.

Comme j'ai décidé d'aller en Hongrie sur un coup de tête, je ne savais pas trop où dormir. J'ai donc été sur couchsurfing et j'ai eu la révélation.

Je l'ai déjà dit à certains, mais pour moi, faire du pouce est une expérience mystique. C'est vraiment biblique même. T'attends sur le bord de la rue. Tu portes ton sac (croix) et t'attends. On l'espère pas 40 jours et 40 nuits mais des fois c'est sérieusement long. Avec Rémi à Cambelton, vraiment là c'était plus drôle. Cet été Danielle et moi avons aussi passé facilement 2 heures à la pluie battante devant le village (fort sympatique) de Grosses-Roches. Mais 2 heures à la pluie c'est long. Et de voir les dizaines de voitures passer sans s'arrêter c'est vraiment dur sur le moral et surtout sur la foi dans l'humanité. Et là, il arrive, le rédempteur, celui qui lave les péchés des autres à la vitesse de l'éclair, le gaspésien mytique, avec son pick-up, sa Bud entre les cuisses et sa guitarre.

Il devait aller à 120 km/h mais a "crissé" les breaks en nous voyant. 19 ans, impliqué dans le club de trappeurs de la Gaspésie il allait, attention, à Chibougamau. Il s'est dit, ben, faut que je passe par Québec. En fait, il ne savait ou c'était Chibougamau. Disons qu'une fois à Québec t'es pas tout à fait rendu. Tout ça pour dire qu'une seule personne a fait disparaître toute l'antipathie que nous pouvions avoir envers toutes les autres. Un rédempteur que je disais.

Mais, il y a mieux. J'ai nommé CouchSurfing.

L'idée est simple mais comme bien des idées simples on dirait que ça ne va pas de soi. Une communauté de personnes qui proposent gratuitement de dormir sur leur divan et de faire visiter la ville dans laquelle ils vivent en échange de... rien. Une nouvelle amitié. Avouez que dans le monde dans lequel on vit, si quelqu'un vous avais dit ça il y a 5 ans vous auriez cru le projet impossible. Voyons voir les statistiques du site (site sans publicité!):

Hier, il y a eu 2386 rencontres réelles entre des gens qui ne se connaissaient pas. De ce nombre, une partie des gens a indiqué si l'expérience leur a plût.
1701 a dit que l'expérience a été positive, 4 ont dit que cela avait été négatif.

Comparez à ce qu'on trouverait comme appréciation pour un hotel ou une auberge de jeunesse...

Depuis l'existence du nouveau site (2006) le taux d'expériences positives est de 99.801%.

Donc, voilà, je suis moi aussi enthousiasmé après avoir dormi chez une Normande de Budapest. Et la semaine prochaine, Maxime, Andrée-Anne, une autre amie québécoise et moi partirons pour Dunkerque dans le Nord de la France. Un couple franco-croate nous hébergera avec CouchSurfing. Donc, en attendant de tomber dans le 0.2% d'expériences négatives, je suis vendu.

Et j'ai aussi rencontré un autre genre de bonhomme dans mon trajet de Budapest à Bologne en Italie. Je marche un peu dans le train garé à Milan. Un homme me demande si j'ai froid, je dit que non. 5 minutes plus tard il revient et me demande si je suis italien. Je dis que non, je suis canadien. Il dit qu'il est algérien. C'est bien. Je retourne dans mon compartiment.

Il vient s'asseoir près de moi. Il a vraiment une sale gueule. Un malabar comme on dit. Il me demande si j'étudie à Bologne (qui compte la plus vieille université d'Occident: 1066, ça fait mal à un 400 ans). Je dis que non, je suis en vacances. Et là je demande: "Toi, tu travailles à Bologne". Il dit: "Non, je suis sorti de prison aujourd'hui à 16h". Voilà. Et là, comme par magie, le type m'est apparu plus sympatique. S'il avait dit autre chose, je l'aurais encore trouvé louche mais là, c'était clair, le type sortait de prison. C'était ça sa sale gueule. 1 an et demi en dedans, tu sors pas vraiment avec le sourire.

Et là il entreprend de me raconter la vie carcérale. J'ai à un moment eu le vertige. Sérieusement, un colosse de 35 ans, né à Barbès, qui me raconte la vie d'un homosexuel arabe dans une prison italienne. Disons, que y'a comme un monde qui me sépare de Michel et de son chum russe de 19 ans qui en a encore jusqu'à septembre.
Il a donc entrepris de me raconter toute sa vie sentimentale depuis l'âge de 13 ans, son premier chum, Philippe, d'un lycée parisien, son mariage raté sous la pression de sa famille, son chum italien qui s'est tué dans un accident de voiture (alors que Michel conduisait), son chum italien qui allait le chercher à son arrivée cette nuit là à 4h du matin.

Le type avait une rage de parler. Il ne s'est pratiquement pas interrompu. Il me faisait penser à cet homme qui m'a donné un lift allo-stop, ancien cocaïnomane, qui m'a entretenu pendant 2h et demi de la dépendance aux opiacés et des NA. Fight Club a visé juste en illustrant la quête de sens et d'humanité qui pousse Marla et Edward Norton a frequenter des groupes d'entraide. Michel, l'ex-détenu, semblait avoir ce besoin de serrer quelqu'un dans ses bras, de se confier. J'ai accepté de jouer au psy (d'autant plus que la banquette du train me replaçait dans la peau du Viennois Freud). Le serrage dans les bras, j'ai passé mon tour.

Comment ça marche pour les gays en prison, la relation avec les gardes, les droits des détenus, la section "protégée" pour les violeurs, le train-train quotidien, les douches. Il a tout débité. Et il pouvait parler d'un naturel du "41 bis" comme si l'humanité entière était familière avec le jargon des prisons italiennes. Et, c'est fascinant comme une institution comme la prison est puissante. Même si c'est historiquement extrêmement inefficace (voir Un monde sans prison? d'Albert Jacquard) si je vous demandais si on pourrait faire une société sans université, sans armée, sans hôpitaux, vous répondrez sûrement que oui, mais que ce serait pas évident, qu'il faudrait changer des choses mais, dans le fond, oui ce serait possible. Mais une société sans prison? Inimaginable. Et pourtant. La prison est l'exemple suprême d'un gaspillage de ressources sans fin, qui sert d'école du crime, qui brise des humains et qui nous fait sentir (nous, ceux à l'extérieur) relativement peu un sécurité. Car, on le sait, les prisonniers finiront par sortir. Plus endurcis, humiliés, asociaux, brisés par "notre système". Rassurant.

Michel, une belle leçon d'humanité. Bonne chance pour le reste.

Photo: Liberté, je crie ton nom: affiche pour un événement pour en finir avec les prisons. Un peu plus pertinent que la radio-poubelle.

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dimanche 8 février 2009

Iron Man n'est pas hongrois

Aller de Paris a Vienne en bus me paraissait comme de la petite biere. Apres tout, les thromboses d'Europe centrale ne sont certainement pas pires que celles d'Amerique latine. Ce que je ne savais pas au moment de monter dans le bus Eurolines c'est l'etonnante proximite culturelle entre les chauffeurs de bus peruviens et leurs homologues hongrois.

Dans le bus, je decide de me mettre le plus loin possible d'une famille qui semble potentiellement turbulente. J'ai bien fait. Mais, un homme, sosi absolu de Tommy Chong, un des gars de Cheech et Chong est venu s'installer en arriere de moi. Le bonhomme a tellement correspondu au profil que j'ai pratiquement pas dormi. Mais ce qui plus memorable ce sont les films qui ont ete joues dans le bus. 1. Les chevaliers du ciel. Une version francaise de top-gun, sous-titre en hongrois pour ajouter au plaisir. 2. Iron Man. 3. Ma sorciere bien-aimee avec Nicole Kidman.

Mais, avez-vous vu Iron Man????? Deja que je considere que les films de super-heros sont une plaie absolue pour le cinema, d'autant plus que Marvel a fait au moins autant de personnages que Watatatow, ce qui veut dire qu'on en a au moins pour des milliers d'annees avant d'avoir epuise le filon. Mais, serieusement, Iron Man, c'est incroyablement mauvais. Je m'etais endormi sur Hellboy II au cinema (vous trouvez pas ca incroyable aussi que les noms de cinema soient maintenant commandites? C'etait au cinema "Banque Scotia"...) mais Iron Man c'est vraiment le top.

Ce qui depasse l'entendement dans Iron Man, c'est d'avoir reussi a faire un film de propagande aussi impunement. Le monsieur Iron Man est un multi-millionaire qui produit de l'equipement militaire. Au moins, on est honnete des le debut, le mec couche avec la journaliste des les premieres cinq minutes. Ca on le savait deja mais de le montrer dans le film ca ajoute a la veracite du personnage. Et le film continue en nous faisant l'apologie du complexe militaro-industriel, comme quoi c'est essentiel de fabriquer des armes beaucoup trop puissantes pour etre meme utilisees et comment les inventions de l'armee servent dans la vie courante.

Je n'en croyais pas mes oreilles anglophones et mes yeux hongrois.

Et l'Autriche? Calme et gentille. Hier je me suis ramasse dans un "klub" pour voir un show de musique des Balkans. J'aurais pas pu esperer mieux. La vedette, Marko Markovic, 3 ans plus jeune que moi et fils du legendaire Boban Markovic, a ete impeccable. Un tzigane serbe tout droit sorti d'un film de Kusturica (ce qui est effectivement le cas) mais avec la dentition de Mike Ricci. Que demander de mieux.

Mais decidemment, l'allemand c'est pas une langue facile. Prochaine etape, Bratislava. Et bientot je mets des accents dans mes message. ßßß

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