vendredi 11 avril 2008

La société des loisirs... pour quelques jours encore


Après avoir quitté la Bolivie pour un long, très long parcours en bus vers l'Équateur la vie s'est à toute fin pratique arrêtée. La veille de notre départ notre propriétaire nous a expliqué pourquoi il ne recevait que des locataires étrangers: les Boliviens, ces catholiques, sont des ivrognes. Le lendemain, un panneau sur notre balcon indiquait la création d'une église évangelique...

Depuis notre arrivée en Équateur, on a rien fait. Des vacances dans les vacances. Danielle et moi sommes sur une plage, à doser nos coups de soleil et apprendre à faire du surf. Il faut dire que nous sommes physiquement en Équateur. Notre peau y est et une partie d'une dent de Danielle y restera. Le surf aura eu raison d'une de ses molaires...
Mais mentalement nous sommes déjà un peu de retour. Entre la recherche d'appart (dans mon cas), de jobs, de bourses, de papiers pour demander un visa, mes préocupations sont davantage au Québec que sur la plage. L'appart il est trouvé: direction marché Jean-Talon, au 2ième d'une boulangerie italienne. La job aussi, si on veut. Retour à l`usine 9 heures après mon retour à Montréal. Faute de mieux...

Mais il y a quelque chose d'un peu malsain à être sur internet en gougounes en se frottant les chevilles pour enlever du sable. Internet devrait être permis sur la plage mais juste pour voir les scores du hockey. Au fait, on a supplié les tenanciers du faux-vrai pub irlandais local à nous trouver un poste pour écouter la sainte-flanelle. Peine perdue. Mais il y avait des tirs de tracteurs sur un autre poste.

En fait, en cette fin de voyage, c'est à dire après 34 semaines de "sabbatique" j'ai touché à la fameuse "société des loisirs". Ce qui me trouble c'est que 34 semaines de vacances ce sera peut-être la quantité de congé que j'aurai obtenu après 17 ans de travail... Et dire que Lucien Bouchard dit que les Québécois ne travaillent pas assez.

Bon, une autre semaine de plage nous attend. Question de me faire des souvenirs à méditer à 4h du matin à l'usine.



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