Il semble que tellement de choses se sont deroulées depuis le dernier message de ce blog que je n'ai aucune idée de quoi vous causer. En fait, depuis la dernière semaine nous avons residé 5 jours avec environ 25 baby-boomers québécois pour faire du bénévolat avec une ONG de Thetford-Mines. Vous imaginez bien que je pourrais déblatérer longtemps sur les carrés aux dattes, les grands-peres dans le sirop ou la tarte aux sucres de Lucette.
Tout autant que sur les bénévoles, des personnages, sans exception. En fait, nous sommes allés dans l'ancienne capitale du Guatemala, Antigua Guatemala pour faire les touristes. C'est là que la section bière entre en jeu. Après un nombre relativement restreint de consommations d'alcool (qui m'ont quand même amenées à chanter du Renaud avec des Belges et à rencontrer une fille de St-Pierre, Ile d'Orleans), hé bien, le lendemain, j'ai subi. Rémi qui doutait de l'humanité de mon estomac en a eu le coeur net. Mais si ce message s'intitule « De la drogue, des femmes et dla bière nom de Dieu! » c'est bien a cause des villages autour du lac Atitlan au Guatemala. Car si Panajachel est surnommé Gringotenango, on en a vu de toutes les couleurs dans les autres villages aussi. En fait, en débarquant du bus qui nous mena du village de Chichicastenango a Panajachel, des gamins nous proposent un service de barques vers les villages environnants. "San Marco, Santiago, San Pedro...gas. Et là ça commence. "Weed, Haschich, Champiñones". Je lui ai fait énumérer toutes les drogues qu'il connaissait. On prend la barque vers Santiago et on rencontre le Tout-Puissant. En fait, à Santiago Atitlan, un village modeste, il y a au moins 20 églises évangeliques. Et pas des petites. On y est un dimanche soir. Ça chante et ça danse. Tout le monde a une Bible sous le bras. Même l'Eglise catholique est pleine à craquer que le monde se presse sur le portique pour voir la messe. On entendra les évangeliques chanter même après que l'on soit au lit (Ok, on a été se coucher vers 20h30 mais quand même) Le lendemain matin à 5h des drôles de hurlements. On demande a un villageois. "Des évangeliques qui chantent." Wow! Du matin au soir. J'oubliais de dire, les murs de la ville sont tapissés de "Jésus est ton ami", "Dieu changera ta vie", etc. Le dimanche soir on a bien essayé de trouver de la bière... Pas évident avec ces évangéliques. Ils la cachent derrière les bouteilles de coca et d'eau...Au matin, après les chants, on se dirige vers San Pedro, un repère de hippies selon notre guide de voyage. À l'arrivée on nous attend aussi: "Lanchas, kayaks, women to rent." Quoi, "women to rent"?
On croyait avoir bouclé la boucle. Drogue, prostitution et évangeliques chanteurs. Mais non. On aboutit, guidés par des enfants dont un a une moitié de ballon sur la tête en guise de chapeau, dans le genre de cabanon d'une maison où l'effigie de Maximon nous attend. Maximon c'est un genre d'idole maya que les villageois célèbrent malgré la réprobation des pasteurs et curés de tous genre. Un cigare dans la bouche, la statue est éclairée par des cierges. Un homme lui parle avec insistance, une chanson de carte de Noél se fait entendre dans la pièce enfumée. Ça donne le goût, non?
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