lundi 8 octobre 2007

Mes vacances en Israël


Ok, je vous avais promis de vous entretenir des sites archéologiques que nous avons visités. Brièvement, nous furent à Teotihuacan, près de Mexico, Monte Alban, repère des Toltèques, Palenque, un cité maya au Chiapas et Tikal, capitale maya au Guatemala. Chacun de ces complexes de ruines était fort intéressant à sa manière. Or, pendant les dernières semaines j’ai été en contact avec une autre culture millénaire : les Juifs. En effet, Nous avons croisés davantage d’Israéliens que d’Américains, d’Allemands ou de Québécois. J’ai été comblé.

En fait, quand j’ai énuméré les sites archéologiques que nous avons visités j’ai omis de mentionner la ville de Mexico. Car, au Mexique, on ne parle pas des cultures pré-colombiennes mais bien pré-cortésiennes je me dois de vous causer de Cortes.

Hernan Cortes est un personnage fabuleux. Plus grand que nature. Un méga rudos. Le genre de rudos qui avec une couple de ses chums avides d’or réussit à conquérir une civilisation grandiose comme celle des Aztèques. Mais Cortes avant d’être le méga rudos conquistador est aussi un stratège imparable. En fait, il a réussit à vaincre l’empereur aztèque Moctezuma non seulement sans l’accord des Aztèques (évidemment) mais aussi sans l’accord de ses propres hommes.

Ses récits de voyage intitulés humblement « Comment j’ai conquis les Aztèques par Hernan Cortès » sont un bijou d’anthropologie. Cortes a aussi été le premier papa mexicain, la maman étant une autochtone connue sous le nom de Malinche, personnage tout aussi fascinant. Mais lorsque Cortes arriva au Mexique, qu’il se mit en tête de sacrer une volée aux Aztèques 100 fois plus nombreux que ses hommes, que fit-il? Il brûla ses bateaux. (Ça c’est la légende, on fait, il les fit démonter. Mais quand même). Et pourquoi donc? Car en démontant les bateaux, les marins de Cortes se trouvèrent complètement impuissants. Empêchés de se mutinés, ils durent obéir à Cortes pour survivre sur la terre ferme. C’est là que les Israéliens embarquent.

90% des Israéliens que nous avons rencontrés viennent tout juste de terminer leur service militaire obligatoire de 2 à 3 ans selon le sexe. Tout comme les hommes de Cortes ils furent privés de leur liberté par des maîtres qui, pour certains, sont d’authentiques conquistador modernes. Et que disent ces Israéliens rescapés de l’armée. Pas grand chose. Ils restent entre eux et se parlent en hébreux. Comme les hommes de Cortes, très peu nous feront connaître leur vision du monde. J’ai bien essayé d’en savoir plus. Je suis tombé sur un authentique redneck de Tel-Aviv qui souhaite exterminer les Palestiniens et que Israël envahisse la bande de Gaza, qui, dit-il, nous appartient déjà de toute façon. Un autre, beaucoup plus discret, nous enseigne un jeu de carte, Yaniv. Plus sympatique, il explique : « Les bonnes personnes ne restent pas dans l’armée. Autrefois, c’était pour défendre son pays, aujourd’hui on occupe un territoire. » Sur son sac à dos, un petit macaron : « War is Over, if you want it ». Il a néanmoins fait partie d’une troupe d’élite de l’armée. Après que ce dernier ait quitté notre hostel de Livingston, on continuera quand même à jouer à Yaniv, avec des Hollandaises, Américaines, etc. Puis, lors de notre dernière soirée à Livingston, ce port des Caraïbes peuplé de Noirs Garifunas, je quitterai les touristes obsédés sexuels pour aller danser avec une designer graphique de 29 ans. Israélienne évidemment. Avec davantage de recul, elle m’explique comment son père, un socialiste qui a émigré d’Argentine et participé à la guerre contre le Liban en 1982 est maintenant pro-palestinien. Trop dit-elle. Je retourne à l’hostel. 12 personnes sont assises autour de la table. Complètement nues. Il n’y a pas d’Israéliens. Je vais me coucher.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut Phil!
je suis bien contente de te lire...
nous sommes déménagé et tout est chouette... j'aurais aimé prendre de tes nouvelles avant mais on était pas mal dans le jus (en plus gab le salaud est allé en islande)... bref je voulais savoir si tout était ok pour l'hydro... on a fait les changements si jamais tu as des frais dis le moi on va s'arranger pour t'envoyer des sous... donne nous des nouvelles...
finalment envoie moi donc ton adresse courriel sur la mienne... ca va éviter ce genre de "comments"
xxx
marj

Anonyme a dit...

Phil, il faut que tu t'arrêtes à Coban... De là, tu peux aller à Semuc Champey et aux grottes de Lanquin, et c'est absolument magnifique...

Lâche pas l'analyse - tu as mis des mots sur beaucoup de réflexions que je me suis faites précisément au même endroit, dans le coin de Tikal. Voyager c'est pas juste être là ou on est, mais aussi le partager avec d'autres!!! Je t'embrasse! Martine