Déjà le Panama! Car entre le Nicaragua et le Panama il y a aussi le Costa-Rica. Ces 3 pays nous ouvrent un univers de possibilités pour les comparer et les distinguer.
En quittant le Québec mes bagages étaient bien faits. Plutôt, je croyais avoir emmenés tout ce dont j'allais avoir besoin. Tout sauf un article: des gougounes. Car je savais pertinnement que j'allais avoir besoin de sandales pour prendre ma douche mais je repoussais la date fatidique de l'achat des dites gougounes constamment. Car, il en est de même pour le permis de conduire, c'est un mélange de paresse et de peur qui fait que je repousse l'échéancier depuis maintenant 6 ans... J'ai finalement acheté des gougounes au Mexique et un nouveau monde s'est offert à moi. Un monde qui m'attendais et que j'espérais avec appréhension, celui de la séparation des orteils. Aucun autre soulier ne provoque une rupture aussi violente entre les orteils que la gougoune. Le gros orteil est, par essence, séparée des autres. Il y a apartheid. Et les orteils peuvent être gentilement comparées à des pays. Car si le gros orteil domine sans l'ombre d'un doute le pied, on ne peut marcher que grâce à la présence des 4 dominées qui, malgré que majoritaires, restent discriminées, mises à côté. Le gros orteil, peut-être anxieux de disparaître sa domination, construit une barrière presque infranchissable. Je dit presque, parce que, comme moi, vous avez sans doute vécu l'expérience douloureuse d'un orteil qui, lorsqu'on descend une côte les pieds mouillés, passe de l'autre côté. Pénible, et bien éphémère. Or, certains orteils, fatigués de se faire écraser par le gros, ont tentés de s'organiser. Et ça donne parfois de drôle de résultats. Ainsi, dans les campagnes nicaraguaiennes on voit des tracteurs avec des drapeaux du Venezuela et de... l'Iran. En effet, le Nicaragua sandiniste tisse des liens avec l'Iran, ce pays de "l'axe du Mal". Le Guatemala a rétabli le mois dernier des relations diplomatiques avec la Corée du Nord. Mais le gros orteil ne reste pas impassible à cette organisation des petits. Les États-Unis ont donc réussies à faire signer au Costa-Rica un traité de libre-échange. Libre-échange? L'orteil costa-ricain, de taille moyenne, pourra passer l'autre côté de la courroie. Non. Évidemment. Libre-échange de tout sauf des humains. Les moins importants de l'affaire.
Et cette strap entre le gros orteil et les autres ne pourrait être plus claire que dans le cas du Panama. Demain, on fêtera à grand coup de drapeaux l'indépendance de Panama. Or, les pays de la région fêtent leur indépendance de l'Espagne. Panama célèbrera son indépendance de... la Colombie. En 1903, les États-Unis, anxieux de construire le canal de Panama, incitèrent les futurs Panaméens à se séparer de leurs frères et soeurs colombiens. La manoeuvre fut concluante et les USA controlèrent le Canal pendant près de 100 ans.
Quel avenir pour les petits orteils? Se couvrir de vernis pour attirer les spéculateurs fonciers comme au Costa Rica ou une révolution sandiniste pour unir les petits orteils comme au Nicaragua?
vendredi 2 novembre 2007
Gougounes et autres impertinences
Publié par Philauloin? à 15 h 00
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1 commentaire:
wow wow!!sempre in giro eh?chissà se capirai quello che scrivo, io capisco molto poco di quello che scrivi tu. però mmi fa piacere sapere qualcosa di te e magari a te fa piacere ricevere un saluto in italiano!!!
quindi: ciao ciao!!
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