lundi 31 décembre 2007

La mala educación


Je crois n'avoir pas été assez clair dans mon précédent message. Je n'ai pas donné d'exemple de filles de 16 ans. Voyez-vous il y avait le sosi exact de Cassandra dans Wayne's World. Troublant non? Hé oui, une Cassandra de 16 ans qui avait un t-shirt de Simple Plan.

Le message suivant ne portera cependant pas sur les demoiselles de 16 ans mais plutôt sur le mélange entre différence culturelle et colonisme aigu.Car le différence est parfois très mince entre le manque extrême de savoir vivre et le simple choc culturel. J'explique. Je vous ai déjà parlé de ces gens qui jettent leurs déchets dans la rivière. Bon, ils ne sont pas l'exception mais plutôt la règle pas mal partout en Amérique latine. Disons que c'est une différence culturelle. Dans notre guide de voyage ils disent que c'est un "eye-sore", ça "raque" les yeux. L'expression est pas mal juste. Mais, lorsque tout le monde tente de dépasser dans une file la patience du touriste québécois diminue proportionellement à son temps d'attente qui augmente. Le Venezuela fournit des cas assez abusifs de ce genre.
Les filles ayant voyagé dans le coin auront sans doute subi les sifflements et autres sons animaliers associés à leur passage. Est-ce exotique ou simplement universellement colon? Mais nous en sommes aussi témoins.
Au cours d'un match de baseball enlevant (?) à Caracas ma voisine d'estrade me demande ce que je pense des filles vénézuéliennes. Un dilemme s'ouvre à moi. Comme elle vient accompagné si je dit que je les trouve jolies peut-être vais-je susciter de la jalousie ou quelque chose comme ça. Et comme une semaine plus tôt Rémi et moi avons été accidentellement attaqué par une horde de hooligans colombiens nous lançant des bouteilles, disont que je suis un peu prudent avec les fans de sport. Mais si je dit que je n'aime pas les filles vénézuéliennes c'est un peu rude avec la camarade d'estrade. Je répond donc quelque chose de plutôt vague du genre: "Hee oui, je les trouve pas mal mais je sais pas, en tout cas, les Colombiennes, pis en fait, corolairement, c'est ça." Le conjoint de ma voisine s'interpose. Il me dit, en faisant parler ses mains : "T'es malade! Elles sont bonnes" Et là, il entreprend de me décrire le comment du pourquoi. Il joint ses pouces ensembles et ses index de manière à former un trou. Vous voyez le genre. Et là, en gestes et en sons il m'explique le tout. Pathétique. J'aurais pourtant dû me douter que c'était un colon. Plus tôt dans le match, lorsque son équipe marque il fait semblant de se masturber dans la face de sa blonde (qui prend pour l'autre équipe)...Tout ça pour dire que c'est un manque de savoir-vivre grave. Mais ça a passé inaperçu. Faut dire que tout le monde se lançait des verres complets de bière sur la tête, incluant Rémi et moi. (Nous étions receveurs...) Lorsqu'on se lève dans la 9ième manche, une quinzaine de personnes saluent notre sortie par des applaudissements et des cris. Et pourtant, on a été les 2 personnes les plus civilisées de ce stade. Quoi en penser?

Ont est définitivement bonasses. Je me fait dépasser dans une file et je fais un sourire niais. Pourquoi? Tout comme pour l'épisode de l'Irlandais je préfère renoncer que lutter. Suis-je lâche? Est-ce que je manque de personalité?

Le comble. Nous allons fêter Noël dans les bois, dans un shack tenu par une Colombienne et un British tout ce qu'il y a de plus British. Le matin, on part avec notre guide aux pieds nus mais, avant notre départ, la mère de la madame qui nous reçoit décide de nous peindre le visage. Devant mon air dubitatif elle explique que la peinture rouge qu'elle tient dans un bouchon de Coke est un anti-moustique traditionnel, etc. Je ne veux pas me faire peindre la face mais j'obéis. Comme un épas, pas un épais, un épas, c'est encore pire. Elle me fait donc un espèce de motif de tigre autour de la bouche et on s'en va avec notre guide autochtone, nous, déguisés en touristes se prenant pour des sauvages. J'ai tellement honte, je veux disparaître. Mais pourquoi me suis-je laissé faire?


Quoi que cette dame voulait bien faire. Pas comme ceux qui dépassent dans les files. Mais parfois je me dit que le Québec n'est pas pourtant mieux avec ses chauffards peu courtois. Et les barbares des régions qui se tiennent à gauche dans l'escalier mécanique du métro de Montréal vont se le faire dire. Tout comme l'incompréhension se lira sur le visage du Montréalais ne voyant pas de file aux arrêts d' autobus à Québec.

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