lundi 10 novembre 2008

La reine est morte! Vive la reine!



Je l’admets. J’ai manqué de discipline. J’ai un peu négligé ce blog. Pas qu’il ne se soit rien passé d’intéressant dans ma vie. J’ai juste eu un relâchement. En fait, j’aimerais dire que j’ai passé le dernier mois à procrastiner. Quel beau mot quand même. Il n’est utile que dans le contexte scolaire on dirait. Mais non, j’ai étudié. J’ai une bonne côte à remonter en mathématiques. M’entendre dire au téléphone : « Je peux pas. Je fais des maths » me cause une sorte de haut-le-cœur involontaire. À quoi devais-je m’attendre en économie? L'arrêt de mon blog a aussi été simultané à ma lecture du blog de Jocelyn, qui habite à la maison du Canada. Il écrit bien pour quelqu'un qui trippe sur les nains de jardins.

Donc les maths avancent.

J’ai écris un message complet pour ce blog sur le prix des bûches mais je ne l’ai pas « posté ». Aucune idée pourquoi. Peut-être parce que j’ai pas encore internet dans ma chambre…

Mais plus fondamentalement, j’ai souffert cette semaine.


Vous savez, en Amérique du Nord, les gens (certains) s’identifient avec leur voiture. Des tasses-toi mononc’ sportifs (voiture et sportif sont pour moi absolument contradictoires, rien à y comprendre) aux Mini-Beetle « pour femmes » aux Hummers pseudo virils. Les propriétaires de voitures ont parfois une relation fusionnelle avec leur véhicule. C’est un peu la même chose avec moi et ma bicyclette.

J’ai toujours aimé faire du vélo mais ce n’avait jamais été une obsession comme dans les dernières années. Il faut dire que Montréal est une ville géniale pour se déplacer à vélo et l’existence d’une coopérative de réparations de vélo rend vraiment ce moyen de transport le plus économique et pratique. Même en hiver. En 2002, en Italie, j’ai vu le Tour d’Italie, le Giro, les cuisses épouvantables des coureurs, le coup de vent que fait le peloton en descendant une côté. L’air disparaît. Aspiré par les muscles et le métal des petites reines. Impressionnant.

Mes collègues à Molson ne pouvaient comprendre que j’aime autant mon vélo et qu’il ne valle presque rien (sur le marché du vélo volé). Je les aime comme ça. Un peu vieillots. Discrets mais loyaux. Facilement réparables. Sans artifices. Sans carbone. Sans gadgets. Et aussi sans casque mais ça c’est moins glorieux.

Mon vélo parisien est pas mal semblable à mes amis montréalais. Donc, l’autre jour, lorsque je me trouvais dans l’appartement temporaire de Maxime et que l’on se cuisinait de la poutine (sauce St-Hubert, frites McCain… et émenthal) je me suis fait voler mon vélo.

Je l’avais laissé sur un poteau. Dans un des quartiers les plus riches de la ville. Bang! Cadenas coupé. Dès qu’on est sorti, même si la poutine ultra-grasse me donnait la nausée (à moins que ce soit la Desperados) j’ai vu le poteau. Nu comme il ne l’avait jamais été.

Le vocabulaire le plus québécois est ressorti de ma bouche à vitesse grand C et grand T. Et là la vraie surprise arrive. Ma motobécane est à environ 3 mètres du poteau. Le U coupé.

Imaginez l’insulte. Quelqu’un s’est donné le trouble de couper un U en plein jour et une fois monté sur le vélo il (elle) s’est rendu compte que le vélo valait pas de la marde.

J’en tremble encore. Sérieusement j’ai rarement été aussi insulté.

Mais comme un malheur ne vient jamais seul j’ai décidé d’aller en Italie. Après-demain. Je pars vers Naples mercredi pour revoir les amis et la famille d’accueil de la mère des voyages, le séjour que j’ai fait en Italie en 2001-2002. Peut-être me réconcilier avec ma petite reine aussi.

Prochain message en direct de Benevento.

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